mardi 8 avril 2014

Un trésor à Ispahan

Un habitant d'Ispahan avait gaspillé tout son héritage et se trouvait dans le dénuement. Une nuit il fit un rêve : une voix lui disait qu'il existait dans la ville de Bagdad un trésor caché à un certain endroit. A son réveil, il partit aussitôt pour Bagdad. Arrivé là-bas, sans argent, il se résolut à mendier, mais il eut honte de le faire avant que la nuit soit tombée.
Comme il errait dans les rues, il fut saisi par une patrouille qui le prit pour un voleur et le roua de coups sans qu'il ait pu s'expliquer. Il y parvint enfin et raconta son rêve avec un tel accent de sincérité qu'il convainquit le lieutenant de police.
Celui-ci s'écria : "je vois que tu n'es pas un voleur, que tu es un brave homme, mais comment as-tu pu être assez stupide pour entreprendre un si long voyage en te fondant sur un songe?
Moi, j'ai rêvé bien souvent d'un trésor caché à Ispahan dans une petite maison blanche, dans telle rue, appartenant à Untel, mais je ne me suis pas mis en route pour autant."
Or la maison dont il parlait était celle du voyageur. Ce dernier, rendant grâce à Dieu que la cause de sa fortune fût sa propre erreur, retourna à Ispahan où il trouva le trésor enfoui dans sa propre maison.

Ce conte venu d'ailleurs et du lointain nous indique d'emblée la démarche : le bonheur-trésor est là, à nos pieds, ici et maintenant, chez nous, en nous. Ouvrons nos yeux et notre coeur, ne le laissons pas passer...

(petit clin d'oeil à la Kota. Ils ont tout compris!)

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